Entrepreneuriat social


Pour comprendre le véritable rôle de l’entrepreneur social, il est tout à fait essentiel de définir en quelques lignes l’entrepreneur social lui-même, même s’il n’existe pas une définition consensuelle. Pour plus d’homogénéité dans ce sens, on prend référence sur la personnalité et l’expertise de Bill Drayton cité en haut de page qui est une preuve vivante et fondateur du plus grand réseau d’entrepreneurs sociaux: ASHOKA.

Bill Drayton est né à New York en 1943. Il est issu de deux parents (mère et père) qui ont un potentiel d’action avéré et restent pour la liberté et la démocratisation de l’opinion. Ainsi, ils se donnent l’ambition et la volonté de concrétiser leur rêve: explorateur et chercheur pour le père ; musicienne et violoncelliste pour la mère.

Tout changement part d’une vision et de la décision d’agir pour la matérialiser. En 1978, d’après les écrits David Bornstein, Bill Drayton, alors administrateur adjoint de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) décida de créer une association pour soutenir l’action des entrepreneurs sociaux les plus remarquables de la planète. C’était là un projet qu’il mûrissait depuis une bonne quinzaine d’années déjà. Son idée : parcourir le monde pour dénicher des innovateurs sociaux associant de solides compétences entrepreneuriales à un profond sens moral.

David Drayton avait alors 35ans. Il recherchait des individus proposant une vision convaincante, qui aient également la créativité, le savoir-faire et la détermination nécessaires pour réaliser leur projet à grande échelle;  des gens qui laissent leur empreinte sur l’histoire. Il était convaincu qu’une association capable de repérer ces talents et de les aider à se développer constituerait le levier le plus puissant qu’il soit pour aborder le changement social. C’était en son sens ce qu’il pouvait faire de mieux pour accélérer le Développement et l’action citoyenne dans le monde. Tel est un explorateur des temps modernes, Drayton entreprit donc de passer au peigne fin la « la planète sociale » afin d’identifier les agents de changement les plus prometteurs.

Lorsque Bill Drayton parle d’ « entrepreneur social », il songe à un type d’individu aussi rare que particulier. Il ne fait pas référence à un chef d’entreprise qui donne du travail à des  sans abris ou faire une dotation à un mouvement écologique; il ne parle pas davantage d’un dirigeant d’association qui lance une activité commerciale pour générer de revenus. Il pense plutôt à de 

Le rôle de l’entrepreneur social est de changer tout un système qui a montré à la fois son incapacité et ses limites. Pour démontrer le rôle de l’entrepreneur social, il est utile de passer à travers des anecdotes que de simples théories.

« Lorsque vous voulez faire changer quelques choses d’une importance capitale, il faut à tout priori remettre en causes ses idées et faire  une réelle investigation sur:
Ø  Son potentiel

Capacité de réflexion

Capacité d’action

Capacité à rebondir

Fibre éthique

Sens des responsabilités

Solidité psychologique

Ingéniosité

Ø  Ses connaissances

Qualités entrepreneuriales

Compétences techniques

Compétences commerciales

Compétences organisationnelles

Compétences financières

Compétences managériales


Ø  Ses expériences

Acquis professionnels

Relations personnelles

Ø  Son professionnalisme

Tissu relationnel

Formation adéquate

Enfin bref, faire appel à la maxime Idées/Homme/Projet/Impact social et prévoir toutes les phases du processus de bout en bout, et identifier précisément tous les intervenants  clés, appliquer la doute méthodique, et, passer au lancement et au décollage de son projet.

Aussi, pour changer un système, il faut tout d’abord changer les mentalités, les attentes et les comportements, surmonter les doutes, les préjugés et les peurs. Les systèmes anciens ne s’accommodent pas volontiers d’idées ou de données nouvelles.

Dans son analyse classique de la politique et du pouvoir, le Prince Machiavel écrivait: « Il n’est rien dont l’exécution est plus difficile ou la réussite plus douloureuse ou le maniement plus dangereux que l’instauration d’un nouvel ordre des choses. Car l’innovateur a pour ennemi, tous ceux qui ont prospéré dans l’ordre  ancien et pour tiède défenseur tous ceux qui ne voient pas encore comment espérer dans le nouvel ordre. » Il faut en effet, un objectif, une créativité pratique et une énergie inépuisable pour promouvoir un changement systémique et pour faire en sorte qu’il s’ancre solidement dans les institutions et les cultures. Certains individus, de par la qualité de leur motivation ou leur inexplicable idées fixe, leur politique d’action et de croissance, leur inébranlable certitude d’être dans le vrai_ s’emble particulièrement indiquer pour amener ces changements.

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